Empreinte d’un minimalisme scandinave, esthétique et fonctionnel, White House est la première maison blanche de Carouge. Avec pignon sur rue dans le quartier historique genevois, elle a été rénovée afin de transformer une arcade et un triplex, et d’en aménager l’annexe sur deux niveaux. Vu l’étroitesse de sa parcelle, le bâtiment nécessitait d’optimiser ses surfaces habitables. En concentrant les services dans un volume central, il s’agit ici de valoriser les rapports à l’extérieur, côté rue et côté cour. Par ailleurs, les combles ont été libérées afin d’exploiter le volume dans toute sa hauteur et de retrouver une générosité dans les proportions et l’apport en lumière naturelle.
C’est depuis la cour, espace discret à l’écart de la rue, qu’on accède par la coursive du deuxième étage à l’entrée du triplex. Là se regroupent les espaces de vies communes en double hauteur, menant d’une part aux chambres du dessous ; d’autre part à la mezzanine où cuisine et salle à manger regardent les poétiques toits carougeois.
La réalisation tire parti de la circulation spatiale et des seuils. Si le noyau possède un escalier central, la distribution varie d’un étage à l’autre, promulguant une diversité dans les cheminements possibles au travers de la maison. En bois, en métal, ou en béton, droit, circulaire ou hélicoïdal, les escaliers sont pour certains dessinés, pour d’autres hérités ou classés, tous contribuant à la plasticité de l’ensemble. Ce dialogue entre spécificité contextuelle et unité spatiale se retrouve également dans le choix des matériaux et des finitions. En écho à la pierre blanche en façade, l’intérieur, tel un écrin, enrobe la structure de blanc. Mais si la tonalité prédomine, entre stucco, peinture et thermolaquage, les détails se déclinent.