Un espace de départ sombre et trop partitionné. Javier Müllerpropose une redistribution de l’existant avec l’introduction d’un bloc centralqui redéfinit des pièces ouvertes mais clairement différentiées.
Ce volume traité avec un caractère sculptural émerge du sol d’une façon exempte en proposant une connexion vertical des deux niveaux. Cela permet la diffusion de la lumière ainsi qu’une continuité visuelle dans un espace fluide qui n’est pas cloisonné. Construit comme un objet il devient le protagoniste du projet, marqué par un escalier en bois qui monte vers la lumière. Deux portes coulissantes intégrées séparent la cuisine et le séjour du dégagement d’entrée. Des matériaux sobres mettent les éléments de menuiserie en con-traste avec un sol minérale en béton. A l’étage, quelques percements introduisent la lumière sous les combles, traités avec un sol en chêne qui prolonge la montée de l’escalier. Des grands guichets vitrés qui suivent la géométrie du toit délimitent un nouvel espace flexible qui peut fonctionner comme bureau, chambre d’invités ou séjour.
Un travail d’abstraction à travers d’une matérialisation rationnelle de la forme, ce projet a la capacité de configurer l’espace pour trouver une cohérence entre l’ensemble et les parties. La forme répond strictement à la fonction qui se manifeste détachée de tout ce qui est superflu. Une réduction à l’essence des formes ou ce qui ne semble pas avoir de justification apparente devient fondamental comme la couleur blanche de murs.
Dans l’élimination de tout ce qui n’est pas lié à la fonctionnalité on retrouve une architecture élémentaire qui se veut atemporelle. Une architecture qui n’est définie que par la géométrie, la lumière et les proportions spatiales.